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Aurélien Fleurot, édité par Gauthier Delomez
Les ventes de voitures électriques représentent 13% du marché du neuf, et un tiers si on ajoute les modèles hybrides. Pour augmenter cette tendance dans un souci de transition énergétique, les entreprises ont un grand rôle à jouer. Cela peut passer par la revente des modèles électriques, encore chers, sur le marché de l'occasion.

Comment appuyer sur la pédale d'accélérateur du marché de la voiture électrique ? Peut-être en sollicitant davantage les entreprises. C'est la conclusion de l'ONG Transport & Environnement qui vient de publier un rapport sur les avancées des constructeurs concernant leurs objectifs d'émission de CO2 fixés par la réglementation européenne. Pour le moment, 13% du marché du neuf en octobre dernier était du 100% électrique, avec une part qui grimpe à un tiers des transactions si on ajoute les véhicules hybrides. Mais, il reste encore des freins pour les automobilistes, notamment le prix, et ce malgré les bonus.

Des véhicules électriques revendus moins cher sur le marché de l'occasion

Pour qu'une voiture électrique coûte moins cher qu'un modèle thermique, plusieurs études estiment qu'il faudra attendre cinq ou six ans selon les types de véhicules. L'enjeu principal sera de faire baisser le coût des batteries. Mais à plus court terme, pour accélérer et mettre des voitures abordables sur le marché de l'occasion, il faut que les entreprises intensifient l'électrification de leur parc automobile. "C'est vraiment l'angle d'attaque parce que des flottes d'entreprise peuvent se permettre d'acheter des véhicules électriques un peu plus cher", explique sur Europe 1 Diane Strauss, directrice de l'ONG Transport & Environnement.

Quand ces entreprises achètent une voiture, "elles les gardent environ trois ans, puis elles les revendent sur le marché de l'occasion. C'est en permettant d'électrifier les flottes que l'on va pouvoir avoir des véhicules électriques sur le marché de l'occasion pour les ménages modestes dans les prochaines années", expose-t-elle. Pour franchir le pas, les entreprises sont effectivement incitées : bonus, prime à la conversion, et surtout plusieurs avantages fiscaux comme l'exonération de la taxe sur les véhicules de société lorsque les émissions sont inférieures à 50 grammes de CO2 au kilomètre.

Cette tendance devrait d'ailleurs s'accentuer l'an prochain puisque dès le 1er janvier 2022, la loi d'orientation des mobilités imposera un quota de 10% de modèles à faibles émissions dans les flottes de plus de 100 voitures.