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Société Police et Justice
Au bout de trois mois donc, l’ancien président s’est vu retirer son bracelet électronique, et avec lui l’impossibilité de quitter son domicile parisien tous les jours de 20 heures au lendemain matin 8 heures.
Au bout de trois mois donc, l’ancien président s’est vu retirer son bracelet électronique, et avec lui l’impossibilité de quitter son domicile parisien tous les jours de 20 heures au lendemain matin 8 heures.
Alexis Sciard/ IP3

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Traitement de faveur : libéré de son bracelet électronique, Sarkozy pourrait même garder sa Légion d'honneur

Puissant ou misérable

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Au terme de trois mois, en faisant valoir son âge, Nicolas Sarkozy bénéficie désormais d’une libération conditionnelle et échappe au bracelet électronique. En revanche, son avocat, Me Thierry Herzog, a toujours le sien à la cheville. Quant à Gilbert Azibert, le troisième homme de l’affaire des écoutes, il a invoqué des « problèmes cardiaques ». Mêmes traitements différents concernant leurs trois Légions d’honneur…

Les trois hommes ont été condamnés définitivement pour corruption et trafic d’influence le même jour, le 18 décembre dernier, et à la même peine, dans la même affaire, celle dite des écoutes Bismuth. Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog, son avocat, et l’ancien magistrat de la Cour de cassation Gilbert Azibert, ont écopé tous les trois de trois ans de prison, dont un an ferme à exécuter sous le régime du bracelet électronique. Trois peines identiques mais trois parcours judiciaires distincts.

Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog se sont vus poser un bracelet électronique au début de l’année. Nicolas Sarkozy le 7 février exactement, durant une semaine de « creux » dans son emploi du temps du procès libyen, qui l’a occupé trois jours par semaine du 6 janvier au 8 avril. « J’ai volontairement renoncé à certains des aménagements que la loi m’offrait pour ne pas donner le sentiment de solliciter le moindre privilège », écrivait le 7 février l’ancien président dans un communiqué, allusion à son âge, 70 ans, qui lui permettait de solliciter une libération conditionnelle immédiate. S’il ne l’a pas fait en février, il a déposé une requête en ce sens le 15 avril, une semaine après la fin du procès libyen.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne