Recherche spatiale : des étudiants de l’Insa de Rouen intégrés au projet Perseus
Quelques jours après le premier vol touristique de Space X et avant le retour imminent sur Terre de l’astronaute Thomas Pesquet, deux élèves ingénieurs rouennais de l’Insa expliquent leur contribution au projet étudiant de recherche spatiale européen Perseus.
À quelques jours de la Fête de la science et du retour sur Terre, prévus fin octobre 2021, de l’astronaute français – et normand – Thomas Pesquet, Fanny Herrada et Loïc Julien, deux étudiants de l’Insa, à Rouen, reviennent sur les travaux qui les ont occupés pendant plusieurs mois, dans le cadre du projet Perseus (Projet étudiant de recherche spatiale européen et universitaire et scientifique). Avant eux, d’autres ont apporté leur pierre à l’édifice de ce programme pédagogique mis en place en 2005 par le CNES (Centre national d’études spatiales) et qui mobilise, sur des projets spatiaux, des étudiants issus de plusieurs écoles d’ingénieurs, IUT et universités.
Dans une cellule blindée
De janvier 2021 jusqu’à cet été 2021, Fanny et Loïc ont étudié la montée en pression des carburants d’une fusée. « Nous, on a fait des simulations avec de l’eau », précisent les deux ingénieurs en devenir, en même temps qu’ils regardent de l’autre côté de la fenêtre – blindée tout de même – d’une petite pièce appelée démonstrateur. À l’intérieur : un réservoir, des pompes, des circuits et une multitude de capteurs. « Ce démonstrateur permet de réaliser des expériences et des études théoriques avec simulation », expose Jean Cousin, directeur du département Énergétique et Propulsion à l’Insa, sur le campus du Madrillet, à Saint-Étienne-du-Rouvray. À l’issue des deux premières années, Fanny et Julien, 21 et 22 ans, ont choisi l’option système propulsif et viennent d’entamer leur 5e année.
La conception et modélisation d’un banc d’essai
Les deux futurs ingénieurs ont travaillé ensemble sur leur mission : participer à la conception d’un banc d’essai de moteur-fusée (la partie de Julien) et sa modélisation pour anticiper tous les problèmes, pour schématiser, (la partie de Fanny). Cette étape est intervenue au cours de leur 4e année, dans le cadre d’un PIE, projet Insa-entreprise. « On fait travailler les élèves pour répondre à des questionnements d’entreprise », détaille Jean Cousin. Chaque année, sur un semestre, entre quatre et six étudiants intègrent le projet Perseus du CNES sous la tutelle d’Alexis Vandel, ingénieur de recherche à l’Insa.
Si Fanny n’a pas encore décidé quel cap donner à sa carrière, Loïc a clairement choisi d’évoluer dans la filière spatiale. Et sa participation au projet Perseus y est pour beaucoup. Davantage encore que le parcours de Thomas Pesquet, même si le jeune homme originaire de Préaux, au nord de Rouen, le trouve très inspirant et dit avoir été marqué par la conférence que l’astronaute avait animée au Zénith de Rouen en octobre 2017.